"Papillons de nuit sur les dunes d'Omaha Beach" 05-09-2014

« Papillons de nuit sur les dunes d’Omaha Beach »
dans le cadre de l’atlas des Macrohétérocères bas-normands.
Vendredi 05 septembre 2014

Vous trouverez en pièce jointe le lieu du rendez-vous au pied du cimetière américain.
Un premier rendez-vous vous est proposé à 19h45 sur le parking pour partager un pique-nique

(voir un trempage de pieds pour les plus téméraires !).
Les retardataires pourront nous rejoindre sur la plage ou, s’il y a trop de vent, dans les dunes.
Un second rendez-vous vous est proposé à 21h00, à la nuit tombée.

Claire, Marlène, Sébastien, Dominique T, Jacques, Agnès, Rémy, Dominique D et non présente sur la photo, Chloé, une bonne petite équipe de 9 joyeux Curieux d’hétérocères sont présents en cette fin de vendredi 5 septembre 2014, pour pique niquer sur la plage de Colleville sur Mer. Un petit apéro rosé est bien venu pour remercier les invités de leur aimable déplacement.

La température est douce et tout est propice à faire une bonne chasse dans les dunes, à part une lune montante bien visible. La conversation toujours originale lors des retrouvailles des amis, tourne, notamment, sur la grande question de savoir pourquoi donc les papillons sont attirés par la lumière, question, qui on espère sera résolue un beau jour…orientation, éblouissement, partenaires sexuels…

Deux curieuses, Marlène et Agnès, vont prendre un petit bain de pied dans la Manche et la trouve, ravies, super bonne.

Puis le matériel de chasse se met en place assez rapidement car la nuit tombe vite déjà en cette saison. Une lampe avec deux draps à terre est donc allumée derrière la dune, et pour multiplier les chances de diversité d’espèces, un piège Tavoillot est installé à quelques centaines de mètres, et comme on est en limite de maille, ce piège offrira des données pour 2 mailles, la maille de Colleville n° XV 57 (mi 2014, 50 individus) et celle XV 56, (41).

On arrive quand même en fin de saison pour les papillons 2014, enfin du moins pour ceux d’été et la soirée n’est pas bousculée par les venues irrégulières, les participants prenant leur temps pour l’identification partagée équitablement entre tous. Parfois un individu ailé, qu’on dit couramment « frotté » c’est-à-dire assez vieux ayant perdu pas mal d’écailles, pose problèmes et c’est un travail minutieux et collectif, avec parfois de légers avis divergences qui permet une détermination plus sûre.

Bien naturellement et comme à l’habitude, quelques moments de calme sont mis à contribution pour un petit café, un bon gâteau maison (merci aux éminents pâtissières et pâtissiers), et même des carrés de chocolats réjouissent les papilles gustatives des lépidoptéristes.

On apprécie aussi quelques moments de récréation voulus ou non voulus, comme le basculement spectaculaire, quatre fers en l’air, de notre ami Rémy sans danger, car un tapis d’herbes basses amorti sa chute amusante, et le jeu inventé intelligemment par Marlène qui consiste à habiller des petits galets de la plage avec quelques plantes pour en faire des petits personnages.
Personne n’oserait lui prendre son jeu, sinon, elle pourrait protester en disant : « tu te tires ailleurs, c’est mes galets ! »

La fraicheur humide arrive petit à petit au cours de la soirée et l’équipe finit par plier bagages vers minuit au grand regret de tout le monde. Sur le chemin de retour une petite brume gênera les automobilistes sans conséquences.

Quelques photos d’illustration :

Quelques « bonnes bêtes » :

Sphinx du liseron (Agrius Convolvuli), qu’on voit beaucoup plus rarement que le sphinx du troène, d’ailleurs, un moment pris pour ce dernier mais grâce à la persévérance de Loïc, la détermination est rectifiée à temps.

Armigère (Helicoverpa armigera), un exemple de bête « frottée » qui demande vérification « en haut lieu » !

Voici la réponse rapide de Nicole qui nous réjouit, avec nos remerciements :

Même si elle est très abîmée, on reconnaît H.armigera. Cette noctuelle est un grande migratrice et il est fréquent qu’elle arrive dans cet état à la lampe.

Elle peut être abondante certaines années chaudes et inexistante pendant une longue période. En tout cas, c’est nouveau pour la maille.

En PJ, un spécimen tout frais, on retrouve bien la bande noire des postérieures.

C’est quand même mieux quand la bête est bien fraîche!
Une trouvaille : L’Acidalie des sables (Scopula emutaria) The larvae feed on Beta maritima and Armeria maritima.

Liste des papillons (Claire) :

Piège
lumineux :

Noctuidae Noctua janthe
(Borkhausen, 1792)

Noctuidae Xestia c-nigrum
(Linnaeus, 1758)

Noctuidae Diarsia rubi
(Vieweg, 1790)

Arctiidae Eilema griseola
(Hübner, 1803)

Noctuidae Amphipyra
berbera Rungs, 1949

Geometridae Campaea margaritata
(Linnaeus, 1767)

Geometridae Ennomos fuscantaria (Haworth,
1809)

Geometridae Horisme tersata (Denis &
Schiffermüller, 1775)

Geometridae Scopula emutaria (Hübner,
1809)

Noctuidae Craniophora
ligustri (Denis & Schiffermüller, 1775)

Drepanidae Watsonalla binaria (Hufnagel, 1767)

Noctuidae Noctua fimbriata (Schreber, 1759)

Notodontidae Furcula
furcula (Clerck, 1759)

Noctuidae Luperina testacea (Denis & Schiffermüller, 1775)

Geometridae Lomographa
temerata (Denis & Schiffermüller, 1775)

Sphingidae Agrius convolvuli (Linnaeus, 1758)

Noctuidae Helicoverpa armigera (Hübner, 1808)

Geometridae Hydriomena
furcata (Thunberg, 1784)

Noctuidae Diachrysia chrysitis (Linnaeus, 1758)

Drepanidae Cilix glaucata (Scopoli, 1763)

Geometridae Ennomos
alniaria (Linnaeus, 1758)

Tavoillot :

Noctuidae Mythimna impura
(Hübner, 1808)

Arctiidae Miltochrista
miniata (Forster, 1771)

Noctuidae Agrotis ipsilon
(Hufnagel, 1766)

Geometridae Peribatodes rhomboidaria
(Denis & Schiffermüller, 1775)

Geometridae Cabera exanthemata (Scopoli,
1763)

Encore une bonne sortie associative, que les organisateurs soient remerciés, et remerciement aussi à tous les contributeurs de ce compte-rendu, et à la prochaine fois, si le cœur vous échoit !