Café Curieux de nature : Reconnaître quelques espèces de grillons, criquets et sauterelles par leur chant.20-08-2011

Préparé par Claire Mouquet, animé par Loïc Chéreau,
RENDEZ-VOUS A 14 HEURES, PLACE DE LA MAIRIE A CERISY LA FORET
Ouvert à tous : non adhérents et adhérents
Café offert par l’association
Par un très bel après-midi se sont réunis : Loïc, Florence, Claire (C), Dominique (D), (Association Curieux)) et Benoit. Viendront nous rejoindre sur les lieux de prospection : Solène, Pierrick, Aziliz, Guy Forster et sa charmante femme, Jacques et Christian (Association Curieux), accompagnés de notre ami Claude correspondant Ouest France, soit 13 personnes dont un enfant.
La joyeuse équipe se met en marche dans ce beau cadre verdoyant de notre belle forêt domaniale de CERISY.
A quelques 100 mètres plus loin, au carrefour piéton du chemin de la maison forestière, notre sympathique animateur organise une réunion  pour tenter de faire écouter à tout le monde le chant des grillons, sauterelles et criquets. Equipé d’un MP3 et d’un petit haut parleur, le public, déjà conquis, prête une oreille attentive  à : un criquet mélodieux (Chortippus biguttulus), un criquet des pâtures (Chortippus parallelus), une decticelle bariolée (sauterelle), un grillon des bois, etc.…
Quelques données entomologiques  basiques sont  aussi communiquées : à part la reconnaissance par la longueur des antennes, les criquets ont de courtes antennes,  les sauterelles sont de forme plutôt aplaties sur le côté, les grillons aplatis plutôt dessus-dessous, le chant des criquets est le résultat du frottement des pattes contre ailes, le chant des grillons et sauterelles, le frottement d’une aile contre l’autre.
Il existe environ 70 espèces d’orthoptères en Normandie, contre  600 en Europe, avec une majorité dans le sud.
Pourquoi chantent-ils ? Ce sont essentiellement les mâles, on suppose que, c’est pour la parade nuptiale et aussi pour marquer un positionnement territorial.
C’est un petit peu long pour Aziliz qui en profite pour sucer son pouce et comme vous pouvez le voir à droite, Jacques, très inspiré par la grâce divine, un rayon l’éclairant l’atteste, pose de bonnes questions.
A noter que, dans le public,  « les jeunes » perçoivent facilement les différents chants de nos amis les insectes sauteurs tandis que « les anciens » ont plus de mal à capter les fréquences musicales très hautes et très basses.
Qu’ouïs-je ? Qu’acoustique-je ? Qu’entends-je ? Qu’écoute-je ? Que saisis-je ?
Finalement, c’est dans les bras de papa qu’Aziliz vient voir les jolies images des petites bêtes. Beaucoup de papillons volent autour de nous, ce sont des « Tabacs d’Espagne » un peu défraichis.
Après la théorie, la pratique, et c’est parti pour une balade d’observation et d’écoute attentive.
Pas facile aussi de rester à l’écoute des petits bruits sans bouger en groupe pendant un petit moment. Cependant on décide d’attraper quelques bébêtes pour les identifier et indiquer la bonne correspondance entre l’espèce et le chant.
Comme cette jolie sauterelle, caractérisée par sa grande virgule claire sur son pronotum, Metrioptera roeseli, au chant prolongé et strident.
Et ça repart en faisant le moindre bruit possible pour découvrir au bord du chemin de très nombreux petits grillons des bois comme une belle femelle adulte avec son oviscapte, et quelques criquets chanteurs comme ce criquet des pâtures, ci-dessous.
Et cette curieuse sauterelle, comment s’appelle-t-elle, messieurs les spécialistes ? Quel est son chant ? C’est La decticelle cendrée ou Pholidoptera griseoaptera, son chant est constitué d’une phase très courte, répétée de façon espacée dans le temps.
La promenade se termine à cette belle mare ancienne bien entretenue à laquelle, à côté, l’ONF vient d’accoler une nouvelle mare trop récente pour enchanter les visiteurs.
Puis pause en compagnie des chauds rayons de soleil avant de prendre le chemin de retour qui se fera sans aventure particulière.
Enfin , prévu dans le programme, comme à l’accoutumée, le café est servi aux invités avec de très bons petits gâteaux croustillants de LonLaye l’Abbaye apportés par Florence et Claire, et bien d’autres petites friandises qui sont  particulièrement appréciées à cette heure par les grands et les petits !
Les « Curieux » décidément  passionnés jusqu’au bout, ne manquent pas  de « faucher » un petit peu aux alentours de la table de pique-nique et trouvent ce curieux criquet, un Chorthippus parallelus pourpre et cette sauterelle (Conocephalus fuscus) qui semble bien familière sur le dos de Guy.
Tous les acteurs de cet après-midi n’ont pas vu le temps passer et les participants se quittent bien sûr à regret, vers 19 heures, en promettant de mieux écouter maintenant les chants de la nature.
FIN
N.B. :  Voir article publié dans Ouest France le lundi 22 Août 2011 (très bon article et remerciement à notre ami correspondant)

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