Construction des hôtels à insectes. 10-03-2010

Sous ce titre peut-être intriguant, nous vous proposons de nous retrouver le samedi 20 mars après-midi afin de fabriquer ensemble des hôtels à insectes que chacun ramènera chez soi.

Outre le fait que cela vous rappellera votre maternelle (le collier de nouilles ou le cendrier en terre fièrement ramenés à
la maison) ou les cours d’éducation manuelle et technique ou de Technologie de votre jeunesse, cet atelier vous permettra d’observer relativement facilement une faune discrète que vous ignoriez sans doute et de maintenir dans votre jardin des auxiliaires bien utiles.

Pourquoi le principe de l’auberge espagnole ?

Hé bien les « ingrédients » sont nombreux, aussi nous vous proposons de vous inscrire en mentionnant ce que vous ramenez. Les heureux possesseurs de briques mono-murs ne savent peut-être pas où trouver du roseau, ceux qui disposent de bûches n’ont peut-être pas de terre argileuse à portée de main surtout sur terrain calcaire !).

Bref, nous nous proposons de mettre en commun nos ressources !

Pour le contexte, et déjà en savoir un peu plus sur la faune du jardin, je vous laisse lire cette brochure très bien faite par notre collègue naturaliste Christine Dodelin, à télécharger (vous y aurez un premier aperçu des hôtels à insectes) :
http://www.pnr-seine-normande.com/Upload/medias/guide_insectes.pdf

Les ingrédients
La liste suivante (et les remarques) a été établie à partir des informations transmises par Christine, complétées par une recherche sur Internet. Les premiers éléments sont ceux qui marchent le mieux selon Christine :
Les tiges de bambous (pour les Osmies)
Les tiges de roseaux
Les bûches percées : celle installée chez nous depuis plusieurs années ne désemplit pas, chaque année, les trous de différentes tailles sont occupés par plusieurs espèces d’abeilles solitaires ! C’est un quart de bûche mais des « rondelles » de troncs sont très esthétiques aussi ! Choisir un bois dur (chêne, hêtre, charme, châtaignier …).
La terre séchée et percées (torchis) : elle sert surtout de refuge la nuit et de matière première pour former les cellules dans les autres matériaux.
Mais aussi …
Les tiges à moelle (framboisiers, forcitias, sureau…) : efficacité pas encore vérifiée, mais peut-être succès tardif ?
Les autres tiges creuses comme le fenouil : échec pour Christine, malgré leur apparence douillette
Les briques creuses : elles servent de refuge sans doute la nuit ou l’hiver
Mais aussi pour les perce-oreilles ou les chrysopes, un ou des petits pots de fleurs et de la paille.
Les boîtes à chrysopes ou à coccinelles : Christine reste à convaincre. Notons que ces dernières sont un peu plus compliquées à fabriquer (du moins difficile en un après-midi) et plutôt chères à acheter.

Mais pour ceux qui souhaitent tenter l’achat ou la fabrication avant notre atelier, quelques liens :
http://www.les-nichoirs.fr/le-vert-nid-sage/index.php?section/2009/07/12/Abri-pour-coccinelles
http://www.fermedesaintemarthe.com/A-7026-refuge-a-chrysopes-modele-chalet.aspx
http://www.laboutiquesolidaire.com/Pages/boutique_solidaire_catalogue.php?id_categorie=21

Et surtout du bois non traité pour l’armature (châtaignier, douglas, mélèze), sans colle, peinture ou vernis« chimiques » !! Même l’huile de lin est à proscrire ou alors très en amont. Des clous, un marteau, de la ficelle, une perceuse et des mèches de différentes tailles, ainsi que quelques ardoises pour protéger le toit si l’installation n’est pas abritée par la façade.
A noter que les hôtels que nous fabriquerons resteront de taille modeste, pour qu’ils puissent être ramenés chez vous(en taille mais aussi en poids). Rien ne vous empêche de voir plus grand par la suite !

Samedi 20 mars 2010, à Vaucelles, se réunissent les Curieux, pour certains fidèles, d’abord, un déjeuner type « auberge espagnole » non prévu dans le programme, vers 11 heures 30, chez Yann et Nini (Virginie): Loïc et Claire, Muriel et Françoise, après avoir rangé l’atelier de Yann, pour préparer la venue de : Dominique, Céline, Mélusine, Lili et Mickael, Jacques, Maurice et Véro, Agnès, rejoints par Mathilde Broggi et ses 3 enfants dont la petite Angèle (2 mois). En tout 16 adultes et 3 enfants ½.

Et c’est parti pour une après-midi de bricolage intensif avec Yann à la dégauchisseuse, Claire qui patouille dans l’argile (C’est son côté artiste !) et Françoise qui fait plein de p’tits trous, toujours des p’tits trous, partout (Plus y aura de trous plus il y aura d’insectes !)

Agnès assemble sa future et créative réalisation originale, Jacques mesure minutieusement presque au millimètre près, Loïc pense dans son coin ( c’est bien le propre de l’homme ), et Mickaël commence à garnir son très bel hôtel, mais une ardoise ne veut pas rentrer dans le Bazar

Bref tout semble très bien et les hôtels prennent forment rapidement grâce à l’habileté des « Curieux » et le bel atelier de Yann.

Enfin, succès pour cette journée, preuve, non écologiste, par le nombre de véhicules dans la cour (stationnement gratuit !)

Sans oublier que c’est vers, 17 heures, l’heure du goûter : cake au citron, gâche, fours aux noisettes, financiers de Sortosville en Beaumont, le tout arrosé de thé, café, et jus d’orange, servi par Nini, avec charme et gentillesse. Un régal !

Muriel, toujours très écolo, utilise aussi les outils manuels de nos parents, donc pas de dépense d’électricité, que de l’huile de coude. Loïc perfectionniste veut que son nichoir ressemble à une maison de poupée, pour avoir de plus beaux insectes, bien sûr.

Il est plus de 18 heures quand les travaux se terminent.

Résultat magnifique, trois étoiles au guide Michelin des insectes, les bébêtes vont avoir chaud aux
fesses !

Prochain chantier probable : démontage des hôtels à insectes, pour voir ce qu’il y a dedans, CQFD !