Prospection Libellules Far Ouest (Lessay) le 16 juin 2018

Etaient présents : Odile, Patrick, Rémy, Agnès, Patrice, Karin, Lucien, Loïc, Claire, Célian, Pascal, Sébastien, Marlène,
Dominique D., Bernard, Françoise G., Muriel, Anne-Marie,Antoine, Emmanuelle, Sandrine, Quentin, Romane, Louise…

Emmanuelle, chargée de mission espaces naturels présente la balade prospection et remet à chacun un petit plan guide. Nous irons à pied à 600 m environ sur le site en passant devant l’ancien moulin à vent de Beauregard se disperser sur  La lande du Far West qui  se compose d’un cortège de landes humides, caractérisé par la bruyère à quatre angles, de landes sèches par la bruyère et l’ajonc, aussi de boisements de feuillus (bouleaux, saules, chênes, ronces, sureaux…) et de résineux (pins maritimes, pins sylvestres, mélèzes…), de prairies pâturées de manière plus réduite (mais apportant une réelle plus-value écologique au site, de tourbière).
Les landes de Lessay, de part ses particularités écologiques, héberge des espèces protégées du fait de leur rareté. C’est le cas du Scirpe flottant, du Rhynchospore fauve, du Rossolis à feuilles rondes, Rossolis intermédiaire, de l’Andromède à feuilles de polion,
inféodée aux tourbières acides à sphaignes et de la gentiane pneumonanthe qui affectionne les prairies et les landes humides.
Arrivé au carrefour dit du Far Ouest direction est par un chemin champêtre sur quelques dizaines de mètres et cap à droite dans la parcelle à prospecter ce matin jusqu’à la mare la plus à l’ouest en forme de grand C, en passant à travers un beau pâturage fleuri.
Malgré le temps mitigé, les observations sont intéressantes et vers midi les Curieux arrivent à la mare qui est en ce moment très accessible pour identifier le plus possible de libellules et demoiselles.

Cordulegaster boltonii (Donavan, 1807).
D’autres belles libellules sont identifiées, il est à remarquer aussi un grand nombre  d’Agrions jouvencelles (Coenagrion puella)
Dans la prairie un festival de jolies orchidées :

Dactylorhiza fuchsii

Vers 13 heures les Curieux et leurs hôtes reviennent au parking pour partager un bon repas type « Auberge espagnole » comme ils en ont l’habitude.

Deux tables bien venues sont à leur disposition.

La table des Curieux

La table mixte Conservatoire, Gretia, Curieux, l’ensemble dans une joyeuse ambiance pour se détendre avant de reprendre le chemin et les nouvelles observations à faire dans le prolongement du site matinal en s’enfonçant un peu plus dans la parcelle du Conservatoire.

Munis de filets, de troubleaux et de nappe de battage, chacun se fait un fort de relever tout ce qu’il peut.
Les participants courageux s’engagent dans un milieu plus humide landes boisées jeunes pins et feuillus, sol à sphaignes et molinies, ronces et ajoncs, la progression se fait plus difficilement, la végétation cache des cavités.

Et une découverte devenue rare : Vipera berus Linnaeus, 1758 Photo Rémy

La Zygène des prés (Zygaena trifolii)

 

Accouplement de Rutpela maculata

Photo du groupe des explorateurs  au retour avec un moment de partage de bonnes boissons et petits encas.
Enfin la détente bien méritée pour tout le monde :

La vedette c’est qui ? C’est bien sûr Célian ! Les grands retrouvent leurs âmes de jeunesse !

Vers 19 heures, après avoir pris congé de nos sympathiques hôtes, un moment d ’hésitation et il est décidé après réflexion de se rendre à Millières au site du Lac des Bruyères pour diner à l’abri d’un refuge et préparer une chasse aux papillons de nuit.

Bernard, notre ornithologue attire l’oiseau avec un petit haut parleur. C’est de la chance, Muriel, très bonne observatrice le repère et les participants s’approche de lui et peuvent le photographier de près perché sur une branche morte de pin. Peu après il s’éloignera et on pourra l’observer volant mais trop rapidement, il disparait dans les bois. On entendra aussi son cri particulier :
« Le chant du mâle est un trille soutenu, stridulant, émis de façon continue pendant de longues minutes et répété pendant des heures, avec quelques modulations dans la vitesse ou le ton. Cette sorte de ronronnement peut être transcrite en errrrrrrurrrrrrrurrrrrerrrrrrr… continu, sonore, rapide, dur » selon le net.

Photo Pascal
On n’entendra pas malheureusement aussi son claquement en vol caractéristique, mais les Curieux sont satisfaits de cette prestation peu commune.
Enfin vient l’heure de la chasse aux hétérocères. Elle durera jusqu’à O h 40. Le froid exceptionnel en cette saison ne fera pas une grande chasse : une trentaine de taxons identifiés.

Lacanobia contigua, un papillon qu’on n’a pas l’habitude de voir, nourriture de la chenille : Callune, Genêt, ronces, myrtille.

Observations matinée Far Ouest  (Dominique, Muriel, Françoise):
Microlépidoptères
Tortricidae
Aleimma
loeflingiana (Linnaeus, 1758)
Cnephasia SP
Archips xylosteana (Linnaeus,
1758)
Tortrix
viridana (Linnaeus, 1758)
Crambidae
Chrysoteuchia
culmella (Linnaeus, 1758)
Hétérocères
Erebidae
 Maille XV 04
Orgya
antiqua (Linnaeus,
1758) (Chenille)

Observations après midi Far Ouest
(Dominique, Muriel, Françoise) :
Lépidoptères
Zygaenidae
Zygaena
trifolii (Esper, 1783) Maille XV 04
Geometridae
Lomaspilis
marginata (Linnaeus, 1758)
Scopula
ternata (Schrank, 1802).
Petrophora
chlorosata (Scopoli, 1763)