Vivre sur un mur le samedi 8 juin 2019 Saint Lô

« Vivre sur un mur »

le samedi 8 juin 2019

Explorer les murs de Saint-Lô, au village La Raoulerie, au Haras,

et au Vallon de la Dollée …

Animatrice : Gabrielle, Organisateurs, Odile et Patrick

Présents 20 personnes, (complet): Gabrielle, Hubert, Odile, Patrick, Dominique D, Dominique T, Marie-Jo, Bernard, Muriel, Francoise
D, Françoise G, Andrée, Fabienne, Véronique, Karin, Loïc, Célian, Claire, Cédric, Nathalie.

Voici Le programme prévu

10h30 RDV à la Raoulerie petit café
11h00 réflexion débat et petit exposé sur la survie sur un mur …
12h00 juste à côté 2 murs pour la mise en route ….
12h30 12h45 Repas à la Raoulerie, amener son Pique-nique

Début d’après-midi circuit vers le pôle hippique et Murs, du Haras jusqu’au Vallon de la Dollée , allez retour 5 km. avec
2 parcours différents possibles …

Au retour mise en commun des observations pour identifications par le spécialiste et éventuellement petit goûter pour les affamés … il y en a toujours ….

Par un beau temps pluvieux entrecoupé d’averses, les Curieux s’engagent dans une nouvelle aventure : faire le mur, mais ce n’est pas «faire la belle » comme les prisonniers ou les militaires, c’est pour scruter méticuleusement les pierres et les joints des murs en balade prospection et c’est bien dans leurs cordes, car, comme on le sait bien la vitesse de déplacement de la troupe est très lente et donc propice à voir tout ce qui est petit et caché dans les fentes et petits trous qui ne manquent pas dans nos vieux murs.

Heureusement l’après midi va nous être beaucoup plus favorable par un temps parfait légèrement venté et ensoleillé.

Et les amis se retrouvent à l’heure pour le plaisir comme toujours.

Un bon petit café permet à Gabrielle de nous exposer la définition et l’utilité des murs :
Qu’est-ce qu’un mur ? A quoi ça sert ? Quels différents types de murs connaissons-nous ? Après cet éclaircissement, elle nous parle de la colonisation des murs neufs qui se fait progressivement par les bactéries, les lichens, les mousses, puis les plantes vasculaires (qui se contentent de peu d’eau),etc., amenés principalement par la dissémination des graines au vent, et parallèlement par des petits animaux, escargots, cloportes, mille-pattes, fourmis, guêpes, bourdons, carabes, oiseaux, petits mammifères etc. (qui y
trouvent un refuge).

Gabrielle nous remet un petit papier à remplir « Evaluer la qualité écologique de votre mur » qui permet de savoir si le mur étudié est plus ou moins bon en ce qui concerne la diversité végétale et animale, à reprendre chez soi.

J’observe Points Note

Présence de nombreuses anfractuosités 2

Haut de mur garni de terre et de végétaux 1

Présence de végétaux à la base 2

Nombre de plantes à fleurs différentes 1

point par espèce relevée

Nombre de fougères différentes 1
point par espèce relevée

Nombre de mousses et lichens différents 1
point par espèce relevée

Surface du mur tachetée de lichens 2

Présence de lézards ou d’amphibiens 2

Présence de limaces ou d’escargots 2

Plus de 5 espèces d’insectes ou d’araignées 2

Le score de mon mur

Votre score atteint 20 points ou plus ?

La diversité végétale et animale est excellente

Le programme se poursuit en faisant quelques pas autour du domicile d’Odile et Patrick, pour comparer deux murs voisins : un mur à deux faces, rejointoyé il y a quelques années, et leur mur de soutènement (donc accoté à un talus) qui n’a manifestement pas été touché depuis des lustres ! Le mur « neuf » obtient un score de 23 (cf. tableau ci-dessus), le mur ancien 33 ! Bravo, c’est 20/20 en
biodiversité !

Tout de suite on remarque de la ruine de Rome (Cymbalaria muralis), de la mâche sauvage sèche (Valerianella locusta), du nombril de Vénus en fleur (Umbilicus rupestris), du lierre (Hedera helix)…

Et une très jolie petite fougère : Asplenium trichomanes, appelée Capillaire des murailles.

Puis de nombreuses autres plantes comme, des ronces (Rubus fruticosus), de l’herbe à Robert (Geranium robertianum), de la grande
chélidoine (Chelidonium majus) même un noisetier et un petit frêne.

Tout ceci ouvre en appétit et les Curieux se mettent bientôt à partager un très bon repas en commun (genre La Cène en plus nombreux), comme d’habitude, sur une belle et grande table bien dressée par nos hôtes.

Le petit Célian remarquera après déjeuner un papillon sur le mur extérieur à la maison : (Hepialus humuli (L.) femelle en train de faire sa « nuit »

L’équipe dirigeante (La haute direction) précise sur le plan de Saint Lô l’itinéraire à emprunter : Prendre un petit chemin (de la Raoulerie) qui mènera derrière le Haras, puis la rue du cimetière de Saint Lô, plonger vers le vallon de la Dollée et retour au domicile, environ 5 km bien à la portée des Curieux qui en feront tout leur après-midi, le tout en observation des nombreux et différents
murs rencontrés.

Observations entomologiques :
Géomètre : Xanthorhoe spadicearia, scarabée Trichie (Trichius SP), longicorne (Pseudovadonia livida), coccinelle rose (Oenopia
conglobata), larve de coccinelle à 7 points (Coccinella septempunctata), larve de coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), cloporte (Porcellio scaber), araignée (Araneus SP), œdémère noble (Oedemera nobilis), coccinelle à vingt-deux points (Psyllobora vigintiduopunctata), 3 espèces d’escargots, la petite biche (Dorcus parallelipipedus), araignée Thomise, rouge gorge (Erithacus
rubecula) …

Petit chemin champêtre de la Raoulerie tout près de Saint-Lô, et les explorateurs font du « hors les murs » !

En suivant, voici un beau mur bien « épluché » par les Curieux et où il y pousse curieusement un énorme érable (acer platinoïdes), on se demande bien comment.

Un mur des lamentations à Jérusalem, mais un mur des satisfactions à Saint-Lô !

Muret de la Dollée avec une petite fougère commune Scolopendre (Asplenium scolopendrium), et autour des mares, nombreux cerfeuils sauvages (Anthriscus sylvestris), sur les saules au bord de l’eau des Chrysomèles (Agelastica alni)

A la « Petite Suisse » photos, repos, et découverte inattendue d’Ophrys abeille (Ophrys apifera), et de la Camomille sauvage (Matricaria recutita)

Autres plantes usuelles des murs observées :

Rue des murailles (Asplenium ruta-muraria)

Polypode commun (Polypodium vulgare L.)

Asplenium ceterach

Valériane rouge (Centranthus ruber)

Séneçon de Jacob (Senecio jacobaea)

Fougère mâle (Dryopteris filix-mas)

Selon le net, les espèces colonisant les murs sont entre autres : Le séneçon visqueux (Senecio viscosus) (rencontré), l’armoise (Artemisia vulgaris), le laiteron maraicher (Sonchus oleraceus) (vu aussi), le brome stérile (Bromus sterilis) (graminée), la mercuriale
annuelle (Mercurialis annua), l’orpin jaune (Sedum acre), etc.

Quelques plantes supplémentaires notées par Fabienne :

Carotte sauvage (Daucus carota L.), chardon (Silybum marianum), gaillet gratteron (Galium aparine), hélianthème commun (Helianthemum nummularium), mélique uniforme (Melica SP) – myosotis (Myosotis SP), millepertuis perforé (Hypericum perforatum L.), orpin blanc (Sedum album), oxalis (Oxalis SP), pervenche (Vinca SP), pavot (Papaver SP), sagine couchée (Sagina procumbens), sureau (Sambucus nigra), véronique de perse (Veronica persica), sédum (Sedum SP)…

Enfin retour au bercail, vers 18 heures, mais la balade ça creuse et gentiment Patrick et Odile nous font partager les beaux restes de ce midi et même plus pour le plus grand plaisir de tous.

Et avec le sourire ! Thank you so much Odile and Patrick