Café Curieux de Nature « La flore printanière des bords de chemins » 26-04-2014

Sortie proposée par Jacques Le Rochais

Nous arrivons un peu plus loin dans un superbe chemin creux. Le groupe se divise. Pendant que la plupart des participants suit Jacques qui leur présente la diversité des plantes présentes sur les parois abruptes du chemin, quelques uns restent
dubitatifs devant une Ombellifère mystérieuse, dite Apiaceae, en pied de mur.
Echappée de jardin, autochtone… ? Allez, la flore de Provost est sortie du sac et on se lance courageusement dans
les critères lus par Loïc.

Involucelles, involucres, bractées, ombelles… les débutants découvrent les termes et les relient à la plante qu’ils ont sous les yeux. Au bout de quelques minutes, un nom est donné… mais la description ne colle pas ! Certains abandonnent, d’autres persévèrent, avec l’aide de Jacques qui vient apporter son secours. La solution ? Hé bien nous ne l’avons toujours pas… peut-être un pied isolé et « mal fichu » d’un Anthrisque sauvage, appelé également Cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris),
ayant souffert de traitements répétés. Nous trouverons un peu plus loin de beaux massifs de cette ombellifère précoce, commune sur les bermes.

Orchis mascula

Avant d’arriver au bourg, un dernier chemin creux s’offre à nous. Nous y notons les plantes « habituelles » que nous
commençons à présent à bien connaître, comme la Stellaire holostée (Stellaria holostea, famille des Caryophyllaceae)
ou le Lamier blanc (Lamium album, famille des Lamiaceae), mais aussi une petite nouvelle d’un joli bleu. Le nom
de Myosotis nous vient spontanément à la bouche mais sa grande taille laisse planer un doute. Jacques apporte la
solution, il connaît bien cette petite plante des chemins autour de chez lui : c’est la Buglosse toujours verte (Pentaglottis sempervirens, famille des Boraginaceae). Elle est donnée comme rare en Basse-Normandie selon la flore de Provost, mais « probablement seulement naturalisée dans la région ». Elle colonise les talus frais et ombragés et les lisières de bois, ainsi que les haies à proximité des habitations, ce qui est notre cas.

Un talus à Chélidoine, Compagnon rouge et gaillet…face à un talus soigneusement traité: Vers lequel va votre préférence?

Le petit groupe se retrouve enfin autour d’un moment apprécié de nos cafés des Curieux de nature, par sa convivialité et pour nos papilles : le goûter ! Sous un joli soleil, café, thé, gâteaux et brioches sont partagés.

Jacques est chaleureusement remercié pour sa pédagogie, le prochain rendez-vous, un petit-déjeuner Papillons de nuit est annoncé, et c’est l’heure pour chacun de rentrer chez lui…