Com’Nat à la Valleuse d’Antifer
Les 1 et 2 juillet 2017
Organisatrice : Alice
Adresse du gîte : Chalet « les Amis de la Nature » 632 Chemin de la Vallée Hameau de Vaucottes 76111 VATTETOT SUR MER
Présents, les 22 Curieux (ses) suivant(es) et amies : Hélène, Rémi Alice, Clémence, Edith, Karin, Lucien, Pascal, Fabienne, Françoise, Muriel, Dominique D, Odile, Patrick, Agnès, Rémy, Loïc, Bernard, Léonie, Véronique, Maurice et Juliette
« En pays de Caux, sont apparues des valleuses, vallons secs suspendus au-dessus de la mer. Jouissant d’une diversité biologique et paysagère exceptionnelle, le site offre des milieux naturels distincts : un boisement de plateau tantôt dense, tantôt ouvert, un vallon constitué de landes, de prairies et de boqueteaux et un rivage s’effaçant sur la falaise, les éboulis et les grèves de galets. »
Samedi 1 juillet
Au gite des « Amis de la nature » au bout d’un petit chemin dans un environnement champêtre.
Dès l’arrivée, 1er repas type espagnol (Délicieuses salades composées, nombreux et savoureux fromages, fruits et gâteaux dont les bonnes cerises de Rémy et Agnès, vin fins, la com’nat ne pouvait pas mieux commencer !)
En covoiturage on se rend au parking de la vallée d’Antifer. Puis on est pris en charge par notre sympathique et compétente animatrice Alice qui a prévu un beau parcours explicatif de cette fameuse valleuse, site classé naturel de la côte d’Albâtre, commune de la Poterie du Cap d’Antifer, Natura 2000, appartenant au Conservatoire du Littoral depuis 1994.
« J’ai Les Cheveux Dans Le Vent, le soleil me trace la route, qui m’emmène à travers champs, retrouver l’amour et le printemps. » selon la chanson de Brigitte Bardot
Alice : Mais ou sont ils… nous sommes en Plan A ou B ou peut être en plan C !!!! pas facile a suivre …«
En chemin une heureuse rencontre dans les cultures existantes, une petite caille bien mignonne qui fait le bonheur de Léonie.
On se balade sur le sentier du haut de la falaise …et vers des pelouses aérohalines et calcicoles intéressantes pour la faune et la flore. L’ensemble de ce site est entretenu par pâturage de chèvres, ânes du Cotentin et même chevaux, ce qui équilibre les végétations par la non prolifération des ronces et des sureaux. Parfois même il y a intervention de l’homme pour des débroussaillages partiels. Des mares artificielles ont été creusées par le Conservatoire à des fins pédagogiques et pour la protection de la biodiversité.
La prospection explicative et balade nature se prolonge en direction de la pointe de la Courtine. On grimpe, on descend, ce n’est pas de tout repos. Au vallon du « Poirier » un peu de calme permet de goûter au silence de la nature environnante. Puis une grotte secrète peu connue du grand public est visitée. Elle a pour origine l’extraction jadis de silex incorporés dans la craie. Avec une lampe électrique Alice nous fait découvrir une araignée rare cavernicole, les Curieux apprécient :
Ceux-ci ont été exploités aux siècles derniers pour les constructions de toutes sortes de bâtiments, églises, murs, maisons individuelles, etc.… et pour la récupération de la silice, si bien que le niveau du « mur » de protection des falaises en galets a fortement baissé, entrainant une plus rapide érosion de celles-ci.
Avec difficulté en marchant sur les galets qui roulent sous les pieds, on arrive ensuite au trou de la Courtine percé par la main de l’homme, justement pour le transport des galets, impressionnant :
A cet endroit des Fulmars boréaux plongeant dans la mer sont aperçus, dans certaines cavités des petits crustacés sont présents (Ligia oceanica – signalés par Alice mais non repérés.)
Un très beau cliché d’Agnès : On aperçoit au loin le pied de la célèbre arche de la falaise d’Etretat.
Autres observations faunistiques notées en chemin : chenille de Cucullia scrophulariae et un nécrophore à déterminer.
Une journée bien remplie et le retour au parking vers 19 heures pour préparer le diner du samedi soir, qui sera à l’image du déjeuner et encore plus convivial en s’attardant un peu à table avec quelques bonnes bouteilles…
Anania hortulata, Miltochrista miniata et Biston betularia sont tombés amoureux de Karin.
La chasse de la valleuse se terminera vers 1 heure trente du matin identifiant une cinquantaine d’espèces dont beaucoup de micro lépidoptères. Au gite un joli
petit géomètre peu commun sera remarqué : Stegania cariara, la Stéganie convoitée, chenille sur le peuplier Dans la valleuse une belle noctuelle : Apamea scolopacina, la noctuelle mignonne, chenille sur diverses graminées.
Dimanche 2 juillet
Après une nuit restauratrice et un joyeux petit déjeuner type « Curieux de Nature », c.à.d. fin et copieux, rendez-vous au parking
de Bénouville pour une balade prospection sur les sentiers des hauts de falaises en passant par la valleuse du Curé. Là, Rémi nous conte l’histoire de ce fameux curé de Bénouville. Des petits plaisantins ont trafiqués le panneau indicateur en La valseuse du Curé, humour potache amusant.
En 1883, le curé de Bénouville a fait creuser un escalier en colimaçon dans la falaise pour accéder à la mer : 280 marches dans un tunnel, un travail de fidèles et dévoués paroissiens ! Il s’est effondré en 2001, l’accès dangereux est bien sûr fermé.
En direction du cap de Belval un paysage féérique s’offre aux promeneurs. Le sentier est très près du bord de la falaise (attention au vertige). Mais les Curieux ont le pied marin et jouissent pleinement de la vue exceptionnelle des falaises découpées par l’érosion.
A cet endroit un pied d’arche de 31 mètres de haut a résisté à l’effondrement par sa dureté particulière. Tout en admirant le paysage, les Curieux observent la végétation particulière : Choux marin, centaurées, carottes sauvages (Daucus carota subsp. Gummifer), circes, etc, la petite faune comme la ponte sur le prunelier du cul brun (Euproctis chrysorrhea) rarement observée, coccinelles, bourdons, cantharides et autres insectes.
Le retour au gite un peu tardif met toute la troupe en grand appétit et le déjeuner en sera d’autant plus apprécié.
Un grand coup de chapeau à notre guide et organisatrice Alice aidée (sommairement) de son papa de sa maman. Une belle citation appropriée en guise de remerciements : « Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. » Pierre Corneille
Que du bonheur !
Photos Agnès, Odile et Dominique