A la découverte des carabes en forêt de Cinglais.
Sortie naturaliste proposée et animée par Loïc Chéreau.
En partenariat avec le GRETIA.
(Groupe d’Etude des Invertébrés Armoricains)
Fallait être « cinglé » pour entreprendre une sortie si loin des lieux de nos prospections habituels dans la forêt du même nom (Ca, je ne voulais pas le louper !). Mais les vivants d’aujourd’hui sont généreux, et après de nombreux covoiturages, les « Curieux » se retrouvent pour la première sortie naturaliste de 2013
avec grand plaisir à la maison forestière de Mutrécy.
avec grand plaisir à la maison forestière de Mutrécy.
Un peu d’histoire pour commencer et des notions de faune et de flore de cette forêt (Wikipedia) :
La forêt de Cinglais qui s’étend sur 1 475 hectares est l’une des plus importantes forêts du département. Elle englobait autrefois la forêt de Grimbosq et le
bois de l’Obélisque. Elle est située entre la vallée de l’Orne et celle de la Laize. C’est une forêt privée, seule une partie au sud est domaniale. Elle est classée en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
bois de l’Obélisque. Elle est située entre la vallée de l’Orne et celle de la Laize. C’est une forêt privée, seule une partie au sud est domaniale. Elle est classée en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
À l’époque gallo-romaine, la forêt est bien plus étendue et très peu peuplée. Le défrichement commence pendant le haut Moyen Âge. Du XIe au XIIIe siècle, le peuplement continue et la forêt prend plus ou moins ses limites actuelles. En 1793, la forêt fut déclarée bien national mais restituée à ses anciens propriétaires en 1814. Les chênes sessiles et les chênes pédonculés composent les futaies alors que tilleuls, bouleaux et noisetiers dominent les taillis. Suite à la grande opération de reboisement entreprise dans les années 50, douglas, sapins de Vancouver, mélèzes du Japon et épicéas s’alignent en rangs serrés.
On note une grande diversité végétale dont l’isopyre faux-pigamon (espèce protégée au niveau régional) et le muguet.
La forêt constitue une réserve de chasse importante: sangliers, chevreuils, bécasses, lièvres, perdrix et renards.
On signale quelques espèces d’oiseaux remarquables comme la bondrée apivore, le busard Saint-Martin, le pic noir, le rouge-queue à front blanc, le pouillot siffleur, le gros-bec. On note la présence de la martre des pins.
Programme de la journée:
-11h: Loïc nous a préparé un jeu qui nous permettra d’apprendre à reconnaître un carabe.
– Midi: nous tirerons les sandwichs du sac.
– 13h30: sortie dans la forêt de Cinglais à la recherche des carabes
– 16h retour au gîte pour le goutter et débriefing
21 participants étaient présents par un temps hélas pluvieux, Loïc, Claire (M), Maurice, Véro, Juliette, Dominique (D), Marine, Muriel, Françoise, Gérard, Michel, Céline,
Camille, Sébastien, Florence et Claire (C) pour les Curieux de Nature, Pierre, Isabelle, Vincent, Alexandre et Olivier (Gretia). A noter que plusieurs membres des CURIEUX sont aussi adhérents du GRETIA. Un très beau succès pour cette première de 2013, d’autant plus remarquable que certains étaient venus de loin.
Camille, Sébastien, Florence et Claire (C) pour les Curieux de Nature, Pierre, Isabelle, Vincent, Alexandre et Olivier (Gretia). A noter que plusieurs membres des CURIEUX sont aussi adhérents du GRETIA. Un très beau succès pour cette première de 2013, d’autant plus remarquable que certains étaient venus de loin.
Après un petit café et gâteaux secs de bienvenue, les candidats « à tout savoir sur les carabes » écoutent avec intérêt les premières notions délivrées par notre ami Loïc.
Les principaux insectes de la famille des Caribidae genre Carabus de notre région de Basse Normandie nous sont présentés sur un feuillet de 3 pages couleur avec une petite clé d’identification. Plus précisément 14 espèces de Carabus, plus 2 espèces de Cychrus et 3 de Calosoma.
Quelques explications complémentaires nous sont délivrées : comment reconnaître un carabe par ses dessins sur ses élytres (carènes, stries, inter stries, granules, ponctuations et élytres chagrinées). La famille des carabes se distingue aussi selon sa formule tarsale, c’est-à-dire le nombre d’articles des 3 tarses (au bout des pattes), exemple 5.5.4 pour les ténébrions et 5.5.5 pour les carabes. Nos carabes ont les élytres soudés et sont dépourvus d’ailes postérieures développées. Ce sont des prédateurs.
Et puis il nous est proposé un petit jeu d’identification bien sympathique par des images d’élytres de carabes sans légende auquel tout le monde participe volontiers.
Deviner à qui appartiennent les ½ élytres sans légende, c’est gagner !
Ouvrages et sites conseillés :
– Faune de France du Dr Jeannel Coléoptères carabiques Office central de faunistique 1ère et 2ème partie – 1941/49 – volumes anciens difficiles à trouver avec possibilité de consultation sur Internet (du n° 1 au n° 67) : www.faunedefrance.org/BibliothequeVirtuelleNumerique
– Faune de France 94 Coléoptères carabiques 2 volumes Coulon Pupier Queinnec Ollivier Richoux
– The carabidae of Britain and Ireland Martin L.Luff
– Guide des Coléoptères d’Europe Gaëtan du Chatenet, Delachaux et Niestlé
Nombreux sites Internet dont Aramel.fr p.11bisbis Les carabes : aramel.free.fr/
Mais il est déjà l’heure de restaurer et les casse-croutes et autres réjouissances sont étalées sur les tables de dévorées à belles dents. A noter qu’une gentille adhérente des Curieux nous offre deux bûches de noël faites « maison » et malgré le « décalage horaire » tout le monde apprécie !
Le temps d’avaler un petit café et « Camarades, c’est déjà l’heure syndicale !». En covoiturage, on se rend sur le premier lieu de chasse en notant les conseils de Sébastien (de l’ONF) qui nous prévient de la présence des chasseurs (se munir d’un gilet pare-balles et un casque !)
Forêt de Cinglais côté Saint-Laurent de Condel
Arrivée du groupe avec légère pluie et sol très détrempé, petit speech de notre animateur et selon précision de Sébastien, en avant dans la bonne direction, pour
découvrir des merveilles !
découvrir des merveilles !
Mais, les carabiques sont assez rares et dès que quelqu’un en découvre un sous la mousse des vielles souches, c’est avec plaisir que l’on se regroupe pour admirer et photographier. A l’aide du précieux guide remis ce matin, l’individu est facilement déterminé.
Le parcours prévu par Sébastien est de suivre un petit ruisseau en contre bas des bois de la partie de la forêt domaniale, un milieu humide serait plus propice aux découvertes.
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Voici Carabus nemoralis immortalisé par Claire. Magnifique !
Puis C.intricatus à l’étroit dans un petit tube, juste pour la photo.
Et encore C.violaceus.
Ces trois espèces ci-dessus seront les seuls carabes identifiés sur ce site. Puis il est décidé de se rendre à un autre lieu de prospection pour compéter les données de la région.
Forêt de Grimbosq sentier botanique
En dépit du mauvais temps, les chercheurs ne se découragent pas…prospection au bord du ruisseau et sur son flanc pour multiplier les chances.
Les coteaux sont d’ailleurs très jolis malgré l’absence de végétation. De nouveau quelques découvertes font l’objet d’identifications :
C. nemoralis, assez présent en nos lieux de prospection et en cette saison.
Une belle prise : Cychrus attenuatus à la taille de guêpe. Sur ce site sont identifiés : Carabus nemoralis, Carabus coriaceus (cadavre), Cychrus attenuatus et Pterostichus cristatus
Retour à la maison forestière de Mutrécy pour le goûter, il est 17 heures 20.
C’est là que les joyeux promeneurs trempés se réchauffent avec des thés, cafés, tisanes et quelques gâteaux bien appréciés.
Et le virus « carabique » étant inoculé, on recherche les insectes vus aujourd’hui, le bol à la main, et on admire les autres espèces, parmi la collection de référence, et particulièrement celles du sud aux couleurs brillantes vertes dorées et rouges cuivrés.
Merci à toutes les personnes qui ont organisés cette bonne journée, en particulier à notre animateur Loïc, notre guide Sébastien et à François Riboulet (CPIE du Val de l’Orne) qui nous a offert l’usage de l’ancien pressoir comme salle de travail.
Photos : D.Dethan, C. Mouquet.
Liste des espèces rencontrées :
Cinglais
Coléoptères-Carabidae-Carabus
(Chaetocarabus) intricatus Linnaeus, 1761
(Chaetocarabus) intricatus Linnaeus, 1761
Coléoptères-Carabidae-Carabus
(Megodontus) violaceus Linnaeus, 1758
(Megodontus) violaceus Linnaeus, 1758
Coléoptères-Carabidae-Carabus
(Archicarabus) nemoralis O.F. Müller, 1764
(Archicarabus) nemoralis O.F. Müller, 1764
Isopodes-Oniscidae-Oniscus
asellus Linné, 1758
asellus Linné, 1758
Mollusques-Discidae-Discus
rotundatus (O.F. Müller 1774)
rotundatus (O.F. Müller 1774)
Isopodes-Trichoniscidae-Trichoniscus
pusillus Brandt, 1833
pusillus Brandt, 1833
Coléoptères-Tenebrionidae-Nalassus
laevioctostriatus (Goeze 1777)
laevioctostriatus (Goeze 1777)
Coléoptères-Silphidae-Phosphuga
atrata (Linnaeus, 1758)
atrata (Linnaeus, 1758)
Coléoptères-Carabidae-Loricera
pilicornis (Fabricius, 1775)
pilicornis (Fabricius, 1775)
Grimbosq
Coléoptères-Carabidae-Carabus
(Procrustes) coriaceus Linnaeus, 1758
(Procrustes) coriaceus Linnaeus, 1758
Coléoptères-Carabidae-Carabus
(Archicarabus) nemoralis O.F. Müller, 1764
(Archicarabus) nemoralis O.F. Müller, 1764
Coléoptères-Carabidae-Cychrus
attenuatus (Fabricius, 1792)
attenuatus (Fabricius, 1792)
Amphibiens-Salamandridae-Lissotriton
helveticus (Razoumowsky, 1789)-Triton palmé
helveticus (Razoumowsky, 1789)-Triton palmé
Mollusques-Discidae-Discus
rotundatus (O.F. Müller 1774)
rotundatus (O.F. Müller 1774)
Isopodes-Oniscidae-Oniscus
asellus Linné, 1758
asellus Linné, 1758
Isopodes-Armadillidiidae-Eluma
caelatum (Miers, 1877)
caelatum (Miers, 1877)
Coléoptères-Tenebrionidae-Nalassus
laevioctostriatus (Goeze 1777)
laevioctostriatus (Goeze 1777)
Coléoptères-Silphidae-Phosphuga
atrata (Linnaeus, 1758)
atrata (Linnaeus, 1758)
Coléoptères-Carabidae-Pterostichus
(Pterostichus) cristatus (L. Dufour, 1820)
(Pterostichus) cristatus (L. Dufour, 1820)
Loïc Chéreau