Gare de Cherbourg, 9 heures 11, par temps printanier exceptionnel, l’arrivée des Curieux de Nature.
Présents : Dominique, Andrée, Loïc, Claire, Muriel, Françoise, Armelle, Jacques, Christian, Christiane, Pia, Michel, Mélusine, Claude, Thérèse, Lili, Agnès, Dominique (T), Bernard, Céline = 20 personnes.
Le gaillet odorant (Galium odoratum (L.) Scop.) est une espèce de plantes herbacées de la famille des rubiacées .On peut également la trouver sous le nom de reine des bois, de petit muguet ou d’aspérule odorante, son ancien nom scientifique est d’ailleurs Asperula odorata L.
Parc Emmanuel Liais
L’entrée extrêmement fleurie en ce printemps très chaud.
Rhododendron argenté
Azalées japonaises
Petit massif de saxifrage
Société des Sciences
Après avoir admiré toutes ces beautés, les Curieux ont rendez vous, pour une visite particulière, à la bibliothèque des sciences, ou ils sont gentiment accueillis par Bernadette Cinaur et Françoise Guesnon, les responsables de ce bâtiment historique datant de 1905.
L’entrée de la bibliothèque
Accueil dans la salle de lecture et de réunion et ses ouvrages d’entomologie et de botanique modernes, l’établissement comprend aussi des magasins avec un trésor de très vieux ouvrages (depuis 1680) et un extraordinaire herbier en restauration au sous sol.
La Société des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg conserve dans ses locaux l’un des plus importants herbiers de Basse-Normandie, composé d’environ 200 000 spécimens.
Deux collections principales : l’herbier Le Jolis , de la deuxième moitié du 19 ème, et l’herbier Corbière , fin 19 ème, début 20 ème.
Ces collections sont particulièrement intéressantes car elles couvrent le 19 ème siècle jusqu’au 1er quart du 20 ème siècle. Elles ont aussi permis à Louis Corbière de publier la » Nouvelle Flore de Normandie » (1893 – Lanier Editeur – Caen).Cet ouvrage a fait référence pendant un siècle jusqu’à la publication de Michel Provost « Flore vasculaire de Basse-Normandie «Ces collections recèlent un certain nombre de types nomenclaturaux. Aussi la consultation et le prêt sont réservés exclusivement aux spécialistes. Certaines collections ont souffert de conditions de stockage inadaptées et ont été attaquées par des insectes.
Depuis 2004, des membres de la Société des Sciences ont entrepris une démarche de restauration de l’herbier Corbière avec l’aide du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.
Françoise explique l’histoire des herbiers à un premier groupe de « Curieux » toute ouïe.
Les « Curieux » prennent plein de photos, car ils ont le sentiment de vivre un moment d’exception.
Herniaria ciliata 1901 avant restauration, Petasites albus 1894 après.
Les plantes à fleurs et les Bryophytes de l’herbier Louis Corbière font actuellement l’objet d’une
restauration (montage des spécimens et reconditionnement) grâce à Bernadette Cinaur et Françoise
pendant de nombreuses années. Les restauratrices travaillent en lumière artificielle dans un endroit
humide et froid et les « Curieux » leur souhaitent bien du courage.
Présentation de très beaux ouvrages naturalistes par Bernadette, albums d’aquarelles en couleur.
Après toutes ces merveilles, les « Curieux » sont conviés à nouveau dans la salle de réunion, où d’autres « chefs d’œuvre » leur sont montrés.
D’exceptionnels ouvrages de portraits des savants du 19ème siècle, membres de la Société dont les fondateurs de la Société, Liais, Lejolis et Du Moncel, mais aussi De Brebisson, Bertoloni, Delezenne, Pasteur, Darwin, etc. Ainsi qu’un admirable herbier d’algues parfaitement restauré.
Les « Curieux de Nature » prennent congé de leurs hôtes en les remerciant chaleureusement. La visite des serres n’aura pas lieu, celle-ci ne sont pas encore ouvertes en cette saison.
d’archéologie et d’ethnographie séduit par son charme délicieusement suranné. Il est resté fidèle à
l’esprit des premiers muséums du XIXe siècle. Au rez-de-chaussée sont présentés les naturalia :
minéraux, fossiles, spécimens de la faune et de la flore locale ou exotique.
L’étage dévoile les « artificialia », objets produits de la main de l’homme : vestiges archéologiques issus
de 150 années de fouilles dans le Cotentin, fascinantes antiquités égyptiennes, trésors d’Asie, d’Afrique
ou d’Océanie.
Un peu d’histoire: Le premier musée de Cherbourg ouvre ses portes en 1832 dans une salle de l’hôtel de ville. Les collections du cabinet de curiosités du collectionneur et archéologue amateur, François-Henri Duchevreuil, côtoient alors la série de remarquables tableaux offerts par Thomas Henry et de nombreux objets donnés à la Ville par les membres de la Société Académique.
D’autres dons importants viennent compléter cette collection éclectique : l’ancien sous-préfet de Cherbourg, le docteur Louis-Auguste Bonnissent, donne une stèle égyptienne de la XIIe dynastie ; les officiers de marine, François Laurens de Choisy et Anne-François Troude, offrent le précieux cratère grec de Mêlos et le sarcophage égyptien avec sa momie expertisée par Champollion. Tandis qu’Augustin Asselin, ancien maire de Cherbourg et directeur de la Société Académique, propose des objets gallo romains collectés en 1829 sur le site des Mielles de Tourlaville.
Les objets et spécimens ramenés des contrées exotiques par les voyageurs, administrateurs coloniaux, officiers de marine ou militaires en garnison lointaine, enrichissent progressivement le cabinet d’antiquités et d’histoire naturelle toujours hébergé au sein de l’hôtel de ville. A l’aube du XXe siècle, ce qui est pompeusement qualifié de musée d’ethnographie et d’histoire naturelle est relégué dans deux mansardes de la mairie. Et ressemble plutôt au magasin d’un marchand de bric-à-brac, selon la presse
de l’époque.
Mais, en 1900, Emmanuel Liais, astronome, explorateur, ancien directeur de l’observatoire astronomique de Rio de Janeiro, lègue ses biens à la ville de Cherbourg, dont il a été maire durant 10 ans. Parmi eux, sa maison d’habitation et son parc botanique. Ce legs providentiel permet de déménager les collections
du musée d’ethnographie et d’histoire naturelle.
En 1925, le musée s’enrichit d’un important fonds d’océanographie, issu du laboratoire de biologie marine de l’île de Tatihou. La valeur de cette collection est importante : d’une part, elle réunit les représentants de la faune marine de la région de Saint-Vaast-la-Hougue, d’autre part, ces derniers ont été déterminés par des spécialistes.
La collection d’histoire naturelle s’accroit encore au cours des deux premiers tiers du XXe siècle, par l’action de conservateurs naturalistes. Citons ainsi le général de Barmon, qui officie de 1969 à 1972 et auquel on doit l’entrée du squelette de l’hyperoodon boréal échoué à Quinéville en 1972. Citons également son successeur Eugène Dadure, qui développe le fonds zoologique par des achats de beaux spécimens : des mammifères (loir, putois, ocelot, kangourou-lièvre…), des oiseaux (flamant nain et vautours africains, casoar…) et un poisson-lune.
Aujourd’hui encore, le muséum conserve l’esprit des cabinets de curiosités de jadis, privilégiant l’accumulation d’objets de toutes sortes et de toutes provenances. Ce choix délibéré en fait, aux yeux des ethnologues, un musée dans un musée.
crustacés, étoiles de mer, oursins, etc.
Autel d’une ancienne pagode de Canton et vitrine de massues diverses, certaines de formes phalliques.
Collection de silex préhistoriques et squelette Mérovingien.
Momie de Nesy-Konsoupa-Khered
Antiquités égyptiennes dont le scarabée sacré, pour les « Curieux » : Scarabaeus sacer Linnaeus, 1758.
En sortant du parc, quelques « Curieux » se sentent rajeunir !
Merci à Claire pour la bonne organisation de cette journée.