Restauration (2ème) de l’herbier de Corbière au Muséum de Cherbourg. 03-03-2012

Les « Curieux de Nature »
ont encore frappé à Cherbourg, au Parc Emmanuel Liais, pour la restauration
des herbiers du 19ème siècle, pour la 2éme fois,  car ils étaient déjà venus le samedi 3
décembre 2011 ! Et cette fois-ci  en
force, en effet, il y avait 16 bénévoles à ce travail intéressant et minutieux :
Loïc, Claire, Muriel, Françoise, Dominique (T), Dominique (D), Camille, Lili,
Mickaël, Andrée, Jacques, Véronique, Gérard, Anick, Agnès et Mélusine.
 

L’arrivée à la gare de
Cherbourg, parapluie oblige !
L’équipe de choc se met
aussitôt en route pour la bibliothèque des sciences du parc E.Liais où ils sont
accueillis toujours sympathiquement par Bernadette, Françoise et Francis.
 

Un petit briefing de
présentation  pour les membres de l’association venus pour la
première fois dans cette noble institution de la Société des Sciences, et c’est
la descente au sous-sol pour se mettre rapidement au travail. Francis et
Françoise guident les nouveaux arrivants tandis que les anciens aident
volontiers, grâce à  leur savoir-faire
acquis lors de leur première expérience en
décembre 2011.
 

Gérard fier d’un de ses
premiers chefs-d’œuvre.
Les « Curieux »
sont enthousiastes de pouvoir participer à la sauvegarde l’Herbarium
Coriovallensis évitant ainsi la dégradation inexorable du magnifique travail
des savants de la fin du 19ème siècle. Le nom des plantes tel
qu’Echium plantagineum, Echium Italicum, Pulmonaria longifolia, Pulmonaria
vulgaris, Tournefortia arguzia, etc… les enchantent en les faisant voyager à
Noirmoutier, Grasse et Saint-Jean, Louviers, Bucarest et aussi jusqu’au Népal !
 

Bernadette, avec sa
gentillesse habituelle, vient offrir un réconfort très apprécié, un bon
café-thé-infusion accompagné de petits gâteaux délicieux.
 

Dominique (D) en pleine
composition artistique d’une feuille du nouvel herbier restauré.
Bref telle une ruche ils
travaillent d’arrache-pied, dans une joyeuse ambiance en attendant le déjeuner
de midi.
 

C’est la brasserie « Le
Commerce » qui est choisie cette-fois ci, la proximité avec le parc
permettant de ne pas trop perdre de temps. Et,  le rapport qualité/prix de cet établissement
est très correct.
 

A 14h30 retour au muséum. Certains, en admirant le parc déjà printanier, prennent quelques photos
souvenirs comme un massif d’azalées roses, des crocus blancs, un vulcain et une
intruse dans le bassin, une tortue indésirable.
 

Trachemys scripta elegans, aussi connue sous les noms de Tortue de
Floride et Tortue à tempes rouges, provient principalement de Floride, aux
États-Unis.
Il s’agit d’une tortue aquatique vivant normalement dans les lacs, étangs et
marécages du Mississippi.
La tortue de Floride est aujourd’hui très protégée.
Pendant des années, les animaleries ont vendu des milliers de tortues de
Floride.
Ces jeunes tortues mourraient lamentablement dans nos aquariums.
Aujourd’hui, l’Europe a interdit l’importation de la tortue de Floride
également connue sous les noms de tortue à oreilles rouges ou tortue à tempes
rouges.
Malgré son nom commun, cette tortue d’eau douce n’est pas uniquement présente
en Floride mais est très répandue dans une partie de l’Amérique du Nord ainsi
qu’en Amérique du Sud.
La
reprise du chantier est difficile, heureusement nos hôtes, toujours très
prévenants nous offrent le café qui devrait nous donner un bon coup de fouet pour
venir à bout de la nouvelle chemise à sangles choisie par Francis.
Cette
chemise semble regrouper tous les Potamogetons du monde, je cite au passage
Obtusifolius, Cymbifolius, Perfoliatus, Fresii, Heterophyllus, etc… en
provenance d’Allemagne, de Scandinavie, de France, etc…
Et
la ruche des « Curieux » se remet à bourdonner, maintenant le temps
est compté. Le départ est prévu à 17 heures pour ne pas manquer le train. Les
Curieux mettent les bouchées doubles. Le temps passé à chaque spécimen n’est
pas constant, certaines plantes plus délicates, fragiles ou mangées par les
vers nécessitent toute l’attention du restaurateur et de nombreuses minutes. La
récompense est de trouver un bon état de conservation et une petite plante bien
charpentée par sa tige.
 

Ci-dessus 1 planche existante, particulièrement complexe, avant réhabilitation.
Une autre restaurée ayant demandé un gros travail de patience.
Enfin une très jolie, comme on aurait aimé qu’elles soient toutes (Potamogeton perfoliatus).
 

Véronique,
Agnès, Muriel, Claire, Dominique (T), Andrée, Mélusine, Françoise, Camille,
Anick, les mains habiles des femmes font des miracles. Selon le calcul
approximatif de Francis, les « Curieux » auraient restauré quelques
600 planches de l’herbier dans la journée. On le croit sur parole et ça nous
semble extraordinaire!
Francis
et Françoise qui avaient pourtant préparé notre venue en collant une quantité
impressionnante d’étiquettes de l’herbier sur les « Cansons » sont sollicités à
nouveau pour en fournir d’autres, le travail de 16 personnes ayant épuisé tout
le stock.
 

Bernadette
pensant à nous, apporte de nouveau des boissons pour rafraichir les
travailleurs, cidre, bière, etc. mais les « forçats du boulot » ne
prennent pas le temps de s’arrêter, ils veulent aller de plus en plus loin dans
le traitement de cette chemise de Potamogétons qui n’en finit pas. Le travail
ne sera pas achevé malheureusement, et il faudra revenir une autre fois, mais
pour le plaisir de tout le monde.
 

Pour
finir ce petit compte-rendu, la traditionnelle photo de groupe sur les marches
de la bibliothèque.
 

Et
on se retrouve à la gare à l’heure, en ayant marché vite, le train n’attendant
pas les visiteurs d’un jour.
 

Fatigués,
mais heureux d’avoir accompli une tâche utile, les joyeux Curieux conversent
agréablement en racontant leurs aventures de la journée et pour faire passer le
temps de transport. Seule, Françoise, sérieuse, s’applique à faire le calcul
des frais de déplacement des cartes « Sillages SNCF » qui seront
partagés par les 16 participants en parts égales.
Une
prochaine visite au muséum est prévue dans le programme 2012 de l’association
samedi 24 novembre 2012, sous réserve des disponibilités de chacun et de
l’accord des membres de la Société des Sciences de Cherbourg.
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